Quand je serai petite…

En avril et mai 2014, j’ai eu la chance immense de passer 2 semaines en Corée du Sud – c’était notre voyage de noces, et plus encore… un rêve devenu réalité. Je vous raconterai un jour le lien si particulier qui m’unit à ce pays 🙂

Notre voyage n’a pourtant pas été « parfait », nous avons connu des difficultés en milieu de séjour, mais nous ne les avons pas laissées gagner. Nous avons vu des choses magnifiques, d’autres surprenantes, et nous avons essayé de tout capturer, comme une énergie folle…

Les quelques photos que je vais partager avec vous aujourd’hui ne sont pas nécessairement les plus belles, mais elles ont à mes yeux quelque chose d’unique. Un sentiment. Une anecdote. Une trace gravée. Vous me suivez ?

Notre première rencontre avec Séoul, son quartier populaire, ses rues sans trottoir, ses vendeurs de poisson séché, ses fils partout, partout, et ses enseignes par milliers, sa lourde chaleur de printemps… Un petit choc culturel.

 

Les tambours dragons ! Utilisés lors des relèves de la garde, devant les différents palais royaux. J’en ai pris en photo tout le temps. Partout. J’ai adoré leurs couleurs, leurs motifs, et la force qu’ils dégagent…

 

Des lanternes multicolores, au détour d’une porte… Elles décoraient de nombreux quartiers de la ville, et tous les temples pour l’anniversaire de Bouddha. Nous avons assisté à la cérémonie des lanternes, qui était magnifique, mais empreinte d’une vraie douleur, suite au naufrage du Sewol. Cet évènement – et cette douleur – étaient très présents partout dans la ville, parsemée de rubans jaunes en hommage aux victimes…

 

Le palais de Changdeokgung. Là encore un amour des couleurs, des motifs, de l’énergie calme de ces palais royaux d’un autre temps au cœur des buildings… C’est ce que j’ai trouvé le plus impressionnant à Séoul, d’ailleurs. Ce choc de l’ancien et de l’ultra-moderne.

 

Biwon, le Jardin Secret du palais de Changdeokgung. Un lieu d’un calme absolu, où l’on se sent loin de tout, même si – encore une fois – on est en plein cœur d’une mégalopole fourmillante et ultra-moderne. Un véritable ailleurs. Reposant. Enchantant. Magique.

 

Les Coréens ont l’habitude de servir leurs plats entourés de banchan, petits bols remplis de divers légumes, algues, produits de la mer… marinés et/ou pimentés. Mon amie coréenne (Jiwon, merci !) nous a fait découvrir un restaurant de cuisine du temple (cuisine bouddhique, donc végétarienne), où tout était beau et bon, et se picorait du bout des baguettes… Un vrai beau moment, accompagné d’un spectacle de musique et de danse traditionnelle. Un souvenir véritablement unique.

 

Mon coup de cœur à Séoul : la grande allée menant au palais de Gyeongbokgung, le plus vaste palais de la ville. De l’autre côté, il y a des buildings, des écrans géants et d’immenses avenues. Mais de celui-ci, il y a le palais, et cette montagne que l’on découvre au détour de toutes les rues ou presque… C’est très surprenant au départ, puis on ne s’y fait que trop bien !

 

JSA, Joint Security Area. Le lieu des négociations entre Corée du Sud et Corée du Nord. Un endroit déconcertant, chargé d’une émotion forte, aux règles strictes : ne pas faire de signe, ne pas montrer du doigt, ne rien faire qui pourrait être utilisé par la propagande nord-coréenne… Il y a un très bon film coréen qui s’appelle « JSA », et l’ambiance est tellement étrange que j’avais presque l’impression d’être dans le film, sur un décor de tournage, plutôt que dans un lieu réel… Au premier plan, les soldats sud-coréens. En arrière plan, les nords-coréens. Et, entre eux, une ligne infranchissable.

 

Des messages de liberté et de paix, à la frontière entre Sud et Nord… La même sensation qu’à Berlin, avec ses morceaux de Mur au détour des rues. Mais le mur, ici, n’est pas encore tombé…

 

L’une des nombreuses et somptueuses lanternes géantes – ma préférée ! – disséminées dans les temples, ici celui de Bogeunsa…

 

L’impressionnante statue du roi Sejong, dans la fameuse grande allée menant au palais de Gyeongbokgung. C’est un roi qui a une immense importance en Corée car c’est lui qui a inventé le hangeul – l’alphabet coréen – en 1443, afin que la lecture et l’écriture (alors en chinois, ou hanja) ne soient plus réservés aux lettrés mais que tous – femmes compris – puissent apprendre à lire et écrire. Le hangeul est d’ailleurs la seule écriture dont on connaisse la date de création et le créateur…

 

Mon 2ème coup de cœur à Séoul ! La rivière Cheonggyecheon, en plein centre-ville. Auparavant souterraine, elle a été remise à la surface et entièrement réaménagée, et c’est une magnifique balade…

 

Je me suis fait un petit plaisir en m’offrant un hanbok, vêtement traditionnel. Et comme nous avons passé deux nuits dans une maison hanok, maison traditionnelle, le cadre était parfait… Photo volée, qui me rappelle mes sensations du moment…

 

Le temple Jogyesa, et son ciel de lanternes arc-en-ciel… Un endroit magnifique, impossible à trouver quand nous le cherchions, et que nous avons finalement découvert par hasard !

 

Un petit détour par Busan pour finir, dans un parc où les amoureux (mais pas que ! 🙂 ) peuvent laisser des petits mots sur des cœurs, des cadenas… Je suis tombée sur celui-ci parmi des milliers. Il m’a rappelé ce que ma prof de coréen nous disait toujours : qu’il n’y a qu’un seul pays – la Corée – et ses 5000 ans d’histoire.

J’espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ces quelques bribes de souvenirs que moi à les écrire… Il y en a ici beaucoup qui me tiennent particulièrement à cœur – la frontière nord-coréenne, les palais, le hangeul, la cuisine… – et dont je vous parlerai plus en détails une prochaine fois.